Que s’est-il vraiment passé lors du match JSK-USMA? Y a-t-il eu intimidations, maltraitance sur la galerie usmiste ou agression ? Voilà ce que l’ont sait : les Usmistes ont eu droit à plus de 3 000 places contre 400 pour les Kabyles au match aller, l’entrée était gratuite alors qu’à Bologhine, les Jskistes ont dû acheter leur billets au marché noir 1000, voire 2000 DA.
Le ftour a été assuré par l’association “Djak El-Khir” parrainée par la JSK et aussi par des bienfaiteurs qui ont stationné des camionnettes de repas chauds devant le stade, et enfin tous les supporters de l’USMA ont quitté Tizi Ouzou sans la moindre égratignure. Même quelques blessés uśmistes causés à la suite d’un mouvement de foule dans les tribunes réservées aux Algérois ont été soignés par des secouristes kabyles. Les Usmistes ont chanté, supporté et porté haut leur équipe qui a fini par perdre ce match, bêtement certes, mais la défaite était sur le terrain.
Meftah L’arbitre Benbrahem a été bon, tous les officiels ont fait leur travail sans pression, ni menaces. Mais de quoi parle donc le communiqué de l’USMA ? Nous avons posé la question à plusieurs acteurs de cette rencontre et tous reviennent sur l’incident Meftah et quelques stadiers clubards, mais pas du tout violents qui ont chamaillé les joueurs de l’USMA avant, durant et après le match, un fait condamnable, mais pas nouveau dans nos stades, y compris à Bologhine notamment lorsque la JSK s’y déplace pour affronterl’USMA A propos de Rabie Meftah, ce dernier a eu une altercation avec un stadier. Ce dernier lui a lancé quelques mots dont on peut imaginer le contenu, Rabie Meftah, étant un enfant de Tizi Ouzou, n’a pas supporté qu’il soit provoqué à domicile”. Au lieu de rester concentré, garder son calme et rentrer dans le vestiaire, il a fait marche arrière et a voulu en débattre avec le stadier. Un début d’échauffourées a éclaté entre les deux personnes qui n’ont duré que 10 secondes avant que des sages n’interviennent pour calmer les esprits. Pour ce qui est des vestiaires, l’accès était fermé par la police, comme à chaque match à Tizi Ouzou, personne ne pouvait y accéder, même pas les gens de la presse, par contre, il y avait tout au long du chemin menant du stade aux vestiaires des stadiers qui glorifiaient la JSK lors du passage des joueurs de la JSK et de l’USMA. Ils scandaient “Vive JSK”, “on va vous battre”,”JSK championne”…sans vraiment être menaçants ou insultants. A la fin de la rencontre, la joie était kabyle, les scènes auxquelles nous avons assisté le montrent très bien. Les Usmistes, furieux, ont quitté le stade dans le calme et ont quitté Tizi en sécurité. Autre chose qui mérite d’être signalée: l’organisation lors de ce match était chaotique, et cela à cause de la gratuité de l’entrée au stade. Les services de sécurité et les employés du stade ont rejoint le 1er-Novembre très en retard, ce qui a causé une anarchie monstre. Les supporters des deux galeries et nous, journalistes chargés de couvrir cette rencontre on en a souffert. Il y a eu des malaise suite aux mouvements de foules des deux côtés…mais dans l’ensemble, et en tant que témoins oculaires des faits, comparativement à ce que nous voyons et vivons dans nos stades chaque semaine, notamment dans les matchs à enjeu comme celui-là, nous dirons en toute objectivité que la JSK a fait de son mieux. Ce n’était certes pas parfait, et beaucoup de choses doivent être corrigées, mais ça ne méritait pas un communiqué officiel… à la rigueur, Rabie Meftah pouvait s’expliquer sur son altercation avec le stadier, pas plus. On a même vu des scènes magnifiques montrant Usmistes et Jskistes prendre des photos ensemble, marcher ensemble, manger ensemble… on aurait tant aimé que les deux communiqués parlent de ça, hélas !